Il faut arriver au XVIIème siècle pour découvrir qu’en 1635 Julien BINO, écuyer, sieur du LOZ ( alors en Carnac) payait 25 sols de redevance à la commanderie du Saint esprit pour sa « maison de Querdrain » . Un recoupement permet ensuite d’y noter François de Villier et son épouse Claudine le Brandonnier. Cette famille possédait d’autre part Botorham, aujourd’hui Boderhan en Locoal-mendon ainsi que Saint Armel de Sarzeau. Malgré ses titres, elle fut déboutée de ses prétentions à la noblesse lors de la reformation de 1669.
La maison était habitée au moment de la révolution par une dame de Gouandour, épouse d’un chef d’escadre. L’héritage passa ensuite par mariage à un M. de Moellan lequel est signalé comme aide major général pendant les 100 jours dans l’armée insurrectionnelle du Morbihan que commandait Sol de Grisolles et Joseph de Cadoudal, le plus jeune frère de Georges. Il fut blessé de 7 coups de baïonnettes et d’un coup d’épée à la bataille d’Auray dans les corps à corps dont furent témoins les rues de la ville. Il fut même laissé pour mort or il survécut.
La famille de Moélien s’est néanmoins éteinte peu après en Kerret (Languidic). Ensuite on a vu apparaitre à Kerdrain, Joseph de Kerouallan qui avait épousait l’heritière de Kerret. C’est une famille d’origine Vénitienne.
Rappelons qu’un Philippe Dando avait suivi en Bretagne le sir Rohan-guemené. Celui-ci fit obtenir des terres dont celle de Kerouallan en Lignol d’oú son fils tire son nom. Une tradition veut qu’un jeune kerouallan soit tombé les armes à la main au secours de la même bataille d’Auray au pied d’une croix, près de la gare dans l’actuelle avenue du General de Gaulle. La famille Kerouallan a possédé Kerdrain jusqu’au début de ce siècle.
Mais ce château a eu bien des hôtes célèbres… Julien BINO seigneur de la trinité, François de VILLIERS en 1679, Madame de GOUANDOUR de KERNEVOL, sous la révolution, probablement aussi Madame de SEVIGNE qui est venue plusieurs fois en visite à Auray ainsi que Madame et Monsieur Le GOUSSE (président national de la conchyliculture)…
Martine et Fernand Corfmat acquièrent Kerdrain en 1987 et l’on modestement baptisé « closerie » Nom donné à Paris au XIXème siècle aux petites maisons entourées de jardins consacrés à des bals et autres amusements)